.Hateshinai.
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[NC-18] Les Vampires ont prit le dessus sur le monde, les humains ne peuvent plus que se soumettre...
 
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 L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]

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Hyde

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MessageSujet: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeMer 5 Mai - 13:23


Le noir et l'obscurité régnaient comme deux grandes déesses des enfers. Un enfer dont j'avais lu tellement de description et à présent je le percevais par moi-même. Quelle ironie du sort. J'avais été trainé à l'aveuglette dans les rues de la ville jusqu'à ce que je perde connaissance. De fatigue probablement car j'étais épuisé d'avoir tenté de lutter. Quand je me suis réveillé, c'était dans cette prison où je ne voyais quasi rien. Une bougie devait brûler un peu plus loin, la lumière que je voyais y ressemblait en tout cas. Et des barreaux. De fer. Froids et glacés. Je ne m'étais même pas levé, je n'avais pas crié. A quoi cela servirait à part épuiser le peu de forces qu'il me restait ? Non...je me contentais donc de rester assis sur les quelques brins de paille qui traînaient dans la cellule.

Les jours semblèrent passer. Aussi lentement que possible. Les assiettes de bouillie défilaient sur le devant de ma cellule. Je n'y touchais pas. Et je m'affaiblissais, je le sentais bien. Le silence était le maître et je m'aperçus en cet instant là que la solitude n'avait rien de si réjouissant. Je n'avais connu que ça, enfin presque mais il semblait que je m'étais habitué aux discussions avec Daisuke et à mes sorties dans ce bar où j'avais aussi des gens à qui parler. Ma vie d'avant me manquait. Une vie où le surnaturel ne restait qu'une fascination de légende. Mais j'avais trop de chance d'avoir ce silence et je ne me rendais pas compte à ce moment là.

Je me suis endormi...à un moment puisque je n'avais plus la notion de jour ou de nuit. Et c'est alors que je me senti une nouvelle fois trainé. Je n'eus la force que d'ouvrir les yeux pour voir que je traversais un couloir, les cellules se succédaient où les humains comme moi étaient aussi silencieux que je l'avais été et pour la plupart mal en point. On arriva dans une pièce où l'on m'attacha sur le ventre à une table de torture de ce qui je pus en supposer. Une voix de mort surgit derrière moi.

« Tu veux pas manger ! IDIOT ! Tu vas voir, ça t'apprendra ! Faut que tu sois un minimum en forme. J'te lâcherais pas avant que tu m'aies supplié pour un bol de soupe. »

Silence. J'étais fatigué et je ne tenais pas à supplier. Alors je me contentais de fermer les yeux et les coups commencèrent à pleuvoir contre mon dos, m'arrachant des cris au passage. Mon bourreau fit un commentaire qui se voulait cruel à propos de mon tatouage mais je gardais mes lèvres scellées excepté pour exprimer la douleur qui me déchirait la peau. Le vampire ne semblait pas se fatigué et je commençais lentement à perdre la tête. Je ne contrôlais plus mon cerveau qui ordonna de murmurer avec les forces qu'il me restait... « un...bol... ».

Le vampire se mit à ricaner. Un rire cruel. Apparemment mes cris lui plaisaient car il ne s'arrêta que lorsque je perdis connaissance. Je fus ramené dans ma cellule avec un bol que je bus à mon réveil. Mais ça ne s'arrêta pas là. Dès que je commençais à aller mieux...le même bourreau s'occupait de moi jubilant lorsque je criais. Un jour, il ne s'arrêta pas au fouet et me viola sans ménagement. Une chose que je n'avais jamais connu, même par la douceur. Je ne pleurais pas mais mes cris s'échappaient de moi comme si je ne pouvais rien faire pour les retenir. Je n'avais aucun pouvoir, aucune maîtrise, aucune force pour empêcher tout cela. J'étais impuissant.

Les moments que je passais dans ma cellule devinrent rapidement un petit paradis dans lequel je me proscrivais. Le coin du fond était mon endroit préféré. Mes cheveux noirs étaient devenus gras et me tombaient sur le visage comme un masque que j'appréciais de plus en plus. Mes vêtements en lambeaux n'étaient plus d'aucune utilité et servaient seulement à cacher ma pudeur. J'étais dans un sale état. Jamais je n'aurais cru en arriver là un jour. La mort, celle que j'aimais tant. Je voulais qu'elle vienne me chercher. Qu'elle me sauve de tout ça. La mort, ma sauveuse. Celle qui ne m'arracherait pas des larmes en pensant à mon ami disparu le jour où tout avait commencé.


Dernière édition par Hyde le Mer 5 Mai - 15:10, édité 1 fois
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Daisuke
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeMer 5 Mai - 14:09

Le temps passe tellement vite. Je me souviens encore l'époque où je n'étais qu'un gamin, vivant chez ses parents et porté par une destiné que je ne voulais pas. C'était il y a déjà deux siècles... Je ne me sentais pas en phase avec l'évolution du monde. Les choses allaient bien trop vite pour moi, troublant ma tranquillité, mes habitudes... Par chance, j'avais hérité de cette forme féline qui convenait à mon mode de vie, me permettant d'évoluer à l'écart et de rester le spectateur silencieux des erreurs de l'humanité, autant que de celles de mon peuple vampire. Depuis la séparation d'avec mon créateur, je n'avais jamais cherché à reprendre contact avec ma race. Je me suffisais bien à moi même et de ce que j'en savais, le roi était suffisamment bien entouré pour pouvoir se passer des services d'un chat.

Je ne me suis jamais vraiment attiré d'ennuis. Oh, parfois, il m'arrivait de venir par erreur quérir la compagnie d'un ailurophobe. Comme je ne passais pas mon temps à lire dans les pensées, je ne savais prévoir si ma prochaine conquête serait phobique des chats ou non... mais lorsque ça arrivait, si le mortel en question avait le malheur de lever la main sur moi (ou le balais bien souvent) vous pouvez être certain qu'il mourrait en souffrant. Que l'on me rejette ? Je ne l'ai tout simplement jamais toléré.
Pour ceux qui m'acceptaient au contraire, je me montrais plutôt doux, les laissant me caresser, me donner du lait que je ne touchais jamais, puis j'attendais qu'ils tombent dans les bras de Morphée pour leur apporter une mort douce et sans douleur, penché sur leur lit comme la mort aux côtés d'un agonisant.

Mes proies favorites avaient toujours été les enfants, et les personnes de petite taille. Peut être une façon pour moi de me sentir supérieur, n'étant moi même pas bien grand et de toute manière, la plupart du temps, de taille de chat.

Et puis le monde avait changé. Maintenant, rares étaient les mortels qui vivaient dans de paisibles maisonnettes et laissaient entrer les chats errants sans se méfier. Ils avaient connaissance de nous, du mal que nous pouvions faire, et des pouvoirs dont nous disposions. Cette époque était devenue pour moi aussi douloureuse que celle de l'Inquisition, ou il m'était impossible de rester longtemps sous ma forme de chat noir sous peine de me faire poursuivre par les fourches... Sorcière ? Ah non, certainement pas ...
Si je voulais de la compagnie, il ne me restait qu'une solution, qui ne me tentait pas particulièrement, il faut l'avouer : acheter un esclave.

Pour commencer, j'avais fait l'acquisition d'un appartement en ville, il me fallait bien un endroit où le loger... puis j'étais aller retrouver mon coffre, caché dans une bâtisse abandonnée depuis des siècles, et j'avais fait changer de quoi avoir assez de notre monnaie actuelle pour acheter un esclave. N'ayant aucune notion du prix d'un homme, je me trouvais avec une somme exorbitante en poche, ce qui pour moi, n'était pas grand chose.
Fin prêt et vêtu d'un costume noir à la coupe très simple, je décidais de me rendre au marché noir plutôt qu'à la boutique d'esclaves. Un humain formaté et préparé à me servir ne m'intéressait pas. J'avais besoin de quelqu'un aux côtés de qui je ne m'ennuierai pas, qui serait capable de me parler, de me divertir, et d'apprécier mon côté animal, si l'on peut dire.
A peine arrivé sur la-dite place, je grimaçai devant le spectacle des esclaves présentés. Mon argent à la main, je fis rapidement le tour de toutes ces pauvres loques, aucune n'attira mon attention. Ils aspiraient tous à la mort, à la fin de leur triste sort, évidemment... Un très léger sourire vint transformer mon visage lorsque, fermant les yeux, je sentais une présence supplémentaire. Ils n'avaient pas amener tout les esclaves sur l'étal...

- Je veux voir celui que vous cachez.

Aussitôt, et bafouillant, les deux jeunes vampires brutaux qui s'occupaient de la vente tentèrent de me persuader que la marchandise était présente dans son intégralité. Je ne les croyais pas. Prenant ma forme de chat, je n'eus aucune difficulté à passer entre leurs jambes pour descendre dans le bâtiment jusqu'aux geôles des prisonniers. Il était là, il m'attendait, ce petit être fragile et déchiré, celui que je voulais...
Glissant entre les barreaux aussi facilement qu'un fantôme à travers un mur, je m'avançais vers lui pour venir l'observer de plus près de mes yeux verts et brillants. Les cheveux sombres, et sales, le corps marqué par la saleté et le sang séché. Il n'avait pas été apprêté comme les autres, il était dans son état normal, l'état dans lequel les vendeurs mettaient ceux qu'ils voulaient garder pour eux... Mais lui, ils ne le garderaient pas.

Avançant lentement, sachant bien comment, suite aux maltraitances, le petit pouvait avoir perdu la raison, j'approchais de lui jusqu'à venir poser la patte sur une de ses jambes, puis la seconde, penchant la tête pour plonger mon regard dans le sien et sonder ses pensées.
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Hyde

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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeMer 5 Mai - 14:40


Les heures et les jours devaient probablement défiler à l'extérieur. Mais dans ma cellule, il n'y avait plus de temps. Il s'était arrêté. Je pense qu'il l'avait fait à tout jamais. Me laissant à l'agonie sans espoir de changement. La survie. Si l'on peut dire...C'était tout ce à quoi j'avais droit. Et j'étais arrivé à un stade où je n'avais plus envie de vivre, ni même celle de mourir. Je laissais les choses se faire. Elles défilaient, les coups de fouet et les viols aussi. Ma tête semblait vide mais ne penser à rien m'aider à tenir. De cette façon, je ne devenais pas fou. J'étais simplement comme...absent de moi. Rien ne m'atteignait, mon corps subissait, j'avais certes mal. Mais je n'avais mal que physiquement. Je n'étais presque plus prisonnier de mon enveloppe charnelle. Mon esprit était ailleurs, dans un endroit où il ne souffrait pas.

Parfois, les « gardes » venaient chercher les autres humains qui se mettaient à hurler. Je ne savais pas où ils allaient mais je ne posais pas la question. Je m'en fichais puisque ça ne me concernait pas. J'étais loin de leur être empathique. Seulement, un jour changea tout. Alors que je me retrouvais seul dans ce couloir de mort, j'avais gagné mon coin habituel et j'avais posé la tête contre le mur sur le côté pour laisser filer un temps qui n'existait plus.

Un froissement. Presque imperceptible. Sans doute mon bourreau qui venait me chercher à nouveau. Je ne bougeais pas, je n'en avais ni la force ni l'envie. S'il voulait me prendre, il se débrouillerait seul comme d'habitude. Mais le silence repris sa place, aussi lourd et cruel qu'il l'était en temps normal mais quelque chose...Quelque chose était différent. Et je le sus lorsque je sentis une fine pression contre ma jambe. Une sensation que je ne connaissais pas ici. Une sensation inhabituelle, un changement. Je redressais très lentement la tête de peur de découvrir quelque chose d'horrible et je plantais mes yeux dans ceux...d'un chat. Un chat noir au pelage luisant même dans ses ténèbres. Comment était-il entré ici ?...La question demeurait mais je me fichais de la réponse. Le chat était simplement là et me regardait comme s'il voulait me transpercer de part en part. Était-ce la sauveuse que j'attendais tant ? C'est alors que mes connaissances me revinrent doucement, mon esprit semblait réintégrer avec lenteur l'enveloppe corporelle meurtries que j'avais laissée derrière moi. Ces vampires sortis de l'ombre avait des pouvoirs. La métamorphose pouvait-elle en faire partie ? Sûrement puisque les livres d'occulte y faisaient souvent référence ainsi que les légendes. Et ce chat n'était pas comme les autres, je le sentais bien aussi.

Avec difficultés, le temps de reprendre possession de mon corps et de coordonner ma volonté de bouger à mon corps, je dégageais un bras qui m'enroulait le ventre pour le tendre doucement vers le chat. Seulement mon esprit avait oublié que mon corps souffrait et mon bras retomba mollement contre ma jambe alors que ma tête retombait contre le mur, épuisé par le peu d'efforts que je venais de fournir...Mon esprit et mon corps fusionnèrent une dernière fois pour murmurer faiblement quelques mots que j'espérais que le chat ait entendu...

« sau...vez...moi... »
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Daisuke
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeMer 5 Mai - 19:02

J'en avais vu des choses étranges, sales, écœurantes et douloureuses. Mais ce que je voyais là, face à moi, m'empoignait le cœur. Je le sentais se serrer, et pourtant, j'étais un vampire, tout comme les auteurs de ces actes barbares.
Qu'est ce qui avait pu justifier que l'on traite un humain de la sorte ? Je ne le comprenais pas. Au premier regard, je n'avais pas fait attention aux blessures, mais l'odeur de sang séché m'emplissaient les narines et m'auraient donné envie de vomir si j'avais eu de quoi le faire...
Comment pouvaient-ils prendre plaisir à manipuler une chose si sale ? Car oui, à mes yeux, ce garçon n'avait plus grand chose d'un mortel. Ce n'était plus qu'une petite enveloppe fragile, souillée et brisée. Il m'aurait suffit d'une seconde pour mettre fin à ses souffrances mais j'avais déjà d'autres projets pour lui.

Pour une fois dans ma vie, je faisais preuve de patience, le regardant lentement tenter de retrouver ses esprits et de contrôler ses muscles pour avancer la main vers moi sans grand succès. D'un bond agile, je m'écartai en arrière avant que le bras ne retombe. Pauvre chose. Depuis combien de temps croupissait-il ici, et depuis combien de temps subissait-il les sévices pervers de ses propriétaires ? Certes il avait été déchu au statut d'esclave, mais à mes yeux cela ne justifiait pas la barbarie.
Alors que je cherchais du regard les deux vendeurs qui avançaient lentement dans la direction de sa cage, comme effrayé par ce dont je pouvais être capable, je l'entendis souffler ce qui semblait être son grand cri de désespoir. Si j'avais été sous ma forme humaine, je lui aurais sourit. Il me surprenait. Je m'étais plus attendu à un "Achevez-moi" qu'un "Sauvez-moi". Mon intuition ne m'avait pas trompé, ce garçon me plaisait.
Reposant mon regard félin dans le sien, je lui intimais par télépathie : « Je suis ici pour ça. »

En un instant, je m'éloignais de lui sans pour autant sortir de la cage, et lui laissais enfin la possibilité de voir à qui il avait à faire. Lentement, le corps du chat s'allongea, se redressant sur ses pattes arrières, le pelage laissant place à mon costume sombre, et le noir de ma tête s'éclaircit jusqu'à devenir le roux de mes cheveux soigneusement coiffés. Mon regard assassin se posa ensuite sur les deux criminels alors qu'ils venaient m'ouvrir la porte, me demandant de sortir puisque cet endroit n'était pas "autorisé aux visiteurs". Ils oubliaient que j'étais bien plus âgé qu'eux et par conséquent, plus fort et plus influent.
Lorsque la porte fut ouverte, je me penchais sur le corps du mortel pour le prendre dans mes bras et le serrer contre moi aussi facilement que s'il avait été un enfant. Avec la force que laissait supposer mon corps, ça pouvait paraître surprenant, mais il était maigre, et moi, j'étais un vampire...

- Je ne payerai pas pour une poupée cassée, et si vous ne voulez pas être dénoncé au roi, ne pensez même pas à me suivre.

Ne laissant pas le choix aux vendeurs, je les poussais tout deux d'un geste vif et me ruais à l'extérieur, emportant avec moi celui que j'avais choisi, et dont j'avais senti le lointain appel. Assez rapidement, j'emportai donc mon nouveau compagnon, et esclave, jusqu'à l'appartement que j'avais acheté spécialement pour pouvoir l'accueillir. J'avais choisi quelque chose d'assez grand, de simple mais d'un style plutôt ancien. La chambre me faisait également office de salon, avec en son centre un grand lit à baldaquin et de l'autre côté de la pièce, un sofa de velours rouge ainsi que deux fauteuils dans lesquels on pouvait se sentir à l'aise facilement. Pour la salle de bain, je n'avais pas lésiné sur le luxe non plus. Elle était spacieuse et lumineuse, pourvue d'une baignoire assez grande pour s'y relaxer confortablement, et d'une douche pour les lavages plus ... rapides. Les toilettes se trouvaient dans une pièce séparée, dont je n'avais pas utilité.

Une fois sur place, je déposais mon "paquet" aussitôt dans la salle de bain, sur un petit banc prévu à cet effet, puis je réfléchis à comment procéder. Le laver, le nourrir, puis le soigner ? Le soigner, le laver, le nourrir ? Je ne savais pas trop, il me semblait tellement prêt à rendre l'âme que je m'inquiétais en le manipulant. Non, le mieux à faire c'était tout de même de commencer par le nettoyer... au moins j'aurais une vue d'ensemble sur ses blessures.

- Je vais te laver. Je ne veux pas d'une bête qui empeste chez moi ...

Me détournant de lui, je mettais à couler un bain tiède dans lequel j'espérais qu'il pourrait retrouver un peu de contenance. Ça lui ferait du bien, après tout ce temps passé dans son cachot...
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Hyde

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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeMer 5 Mai - 20:00


Des bruits de pas. Ils revenaient déjà. Ils allaient encore me frapper et je fermais les yeux. Je n'aurais pas dû retourner dans mon corps, je ressentais beaucoup trop la douleur à présent. J'avais mal et je prenais conscience que j'avais été humilié comme jamais je ne l'avais été. Et si mon intuition s'avérait fausse ? Si je me trompais sur la nature du chat noir ? Je n'eus pas vraiment le temps de me poser la question longtemps, la sensation sur ma jambe s'évanouit. Sous mes yeux, le chat se métamorphosa en un homme de stature moyenne mais avec une élégance que j'avais rarement vu. Ses cheveux roux semblaient briller d'une douce lumière alors même que la cellule était plongée dans l'obscurité. Je ne pouvais pas bouger mais ça ne semblait pas lui importer. Les bourreaux ouvrirent la porte de la cellule et il n'eut aucune hésitation. Il s'approcha de moi et me pris dans ses bras comme si j'étais une simple feuille de papier. J'avais sûrement perdu beaucoup de poids...oh...et puis c'était un vampire.

Je n'arrivais pas à y croire. Et c'était bien la première fois de ma vie qu'une telle chose m'arrivait. Ce vampire me tirait de l'enfer dans lequel je croupissais depuis je ne savais combien de temps. Il me semblait que je n'étais rien entre ses bras puissants et moi si impuissant et fragile. Je ne voulais pas regarder mes bourreaux et je fis un dernier effort pour poser ma tête contre son épaule. Je la laissais reposer, je ne pouvais plus rien faire de toute façon et les larmes se mirent à couler seules le long de mes joues sales, formant des couloirs plus clairs sur mon visage. Je n'avais pas de sanglots, je n'avais même pas décidé de pleurer car mon esprit n'avait pas encore reprit entièrement possession de mon corps. Elles coulaient simplement, comme si toute la douleur s'échapper avec elles. Le trajet fut plus ou moins long. Je ne savais pas, je n'avais plus la notion du temps. Les larmes s'arrêtèrent lentement et quand je me sentis déposé sur un banc, je rouvris doucement les yeux. Mes cils étaient encore humides mais mes joues étaient sèches.

La lumière m'était aveuglante et mes sourcils se froncèrent instinctivement pour s'en protéger. Je n'avais pas vu la lumière depuis tant de temps. Je l'avais oublié, j'avais oublié à quel point elle était réconfortante moi qui ne l'aimait pas plus que ça lorsque j'étais libre. Je mis un moment avant de m'y habituer. Je regardais par intervalles irrégulières la pièce qui m'entourait. C'était une salle de bain. Luxueuse, je n'avais jamais un tel luxe mais ça ne m'avait jamais manqué. Je constatais seulement que celui qui m'avait sauvé était plus riche que je ne l'aurais cru. Lui-même était élégant bien qu'il porta un costume simple. Mais la sagesse s'acquérait avec les années et peut-être qu'il était très âgé. Les questions commençaient à affluer dans ma tête mais mon corps ne semblaient toujours pas me répondre avec conviction. Le plus traumatisé c'était lui. Je finis par m'habituer, mes yeux restaient ouverts plus longtemps et je finis par les poser sur mon sauveur. Jusqu'à ce qu'il parle.

« Je vais te laver. Je ne veux pas d'une bête qui empeste chez moi ... »

C'est là que je pris conscience de la situation. J'étais loin d'être un idiot et je savais ce qu'il advenait des humains captifs lorsqu'ils n'étaient pas torturés. Esclave. Et c'était certainement la raison pour laquelle ce vampire était entré dans ma cellule. Pour m'acheter. Je ne serais qu'une bête pour lui. Mais après tout, ce serait toujours moins pire que ce que je venais de vivre même si l'idée ne plaisait pas. De toute façon, je n'étais pas encore en état pour résister. Il voulait me laver et il avait raison. J'étais sale, je me sentais sale et la sensation contribuait à me faire sentir l'humiliation que j'avais subit. Mais que pouvais-je bien lui répondre à présent... « merci » ?...De m'avoir acheté comme esclave ? Non, il m'avait peut-être sauvé mais pour une autre vie de captivité. J'espérais juste au fond de moi qu'il ne soit pas aussi cruel que mon bourreau l'avait été.

« V...vous...pouvez...encore m'aider ?... »

Je faisais beaucoup de demandes en peu de temps mais je devais être lucide, je n'étais pas en état de me débrouiller seul. J'avais tenté de me relever seul du banc mais j'avais perdu l'équilibre pour tomber sur le carrelage froid. La lumière était agréable et bien que ma tête tournait, j'avais l'impression de reprendre un peu plus possession de mon corps de minutes en minutes. Je posai mes mains à plat sur le carrelage. C'était si bon de toucher autre chose que la paille et le goudron noir. Je me mis à sourire légèrement, j'avais peut-être l'air d'un fou, je ne savais pas vraiment mais en tout cas je n'étais plus dans cette cellule et je n'avais jamais été aussi heureux de ma vie. Mon dos me brûlait, mes reins aussi, mes poignets d'avoir trop tiré sur mes liens lorsque j'étais violenté mais je savais que cette douleur allait guérir et avec un peu de chance, je n'en subirais plus de pareille. C'était étrange de sentir mon corps aussi mal alors que mon esprit se portait bien. J'avais sans doute bien réagis en tentant le semblant de décorporation que j'avais fait.
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Daisuke
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeMer 5 Mai - 22:17

Trop préoccupé par sa fragilité le temps de faire le trajet de sa prison à ma chambre, je n'avais même pas remarqué que mon petit protéger s'était mis à pleurer. Ça m'était un peu égal, après tout, il était humain, donc faible, et il avait du sentir sa fin proche. Je n'arrivais pas encore à déterminer s'il me considérait comme l'arrivée de sa mort ou bien d'une nouvelle vie. Je ne pouvais pas non plus imaginer comment il prendrait le fait d'être devenu mon esclave. Par le passé, jamais je n'avais eu ce genre de relation avec un homme, n'aimant pas beaucoup l'idée que certaines personnes puissent appartenir à d'autre, alors que j'étais pourtant quelqu'un de très possessif. En un sens, la puissance des liens sentimentaux m'importait beaucoup plus que tout autre sorte de lien, alors je considérais déjà cette humain comme un animal fragile que j'avais délivré et auquel j'étais déjà, par essence, attaché.

Sans vraiment faire attention à lui, je m'étais occupé de son bain, cherchant dans les placards de la salle de bain de quoi faire mousser l'eau, ainsi que du gel douche, une éponge corporelle et un flacon de shampooing. Jamais je n'aurais pensé à tout ça si je ne m'étais pas fait assister lors de l'achat de mon appartement par une conseillère en relations humaines. Bien pratique ces personnes là. Elle m'avait guidé pour remplir mon frigo, pour acheter divers produits et de quoi entretenir l'appartement. Habituellement, je ne choisissais pas ce genre de chose que j'empruntais dans les demeures où j'allais squatter. Mais ce temps là était révolu, à présent, je devais essayer de vivre en chat civilisé.

Très peu attentif, comme je le disais donc, je n'entendis pas mon esclave tomber au sol alors que je m'occupais des préparatifs de sa toilette. C'est donc avec une certaine surprise que je tournai la tête en entendant sa voix, le voyant étalé sur mon carrelage. Il demandait mon aide. Et puisque cette fois, j'arborais ma forme humaine, je l'autorisai à me voir sourire légèrement.

- Je ne comptais pas à ce que tu te débrouilles seul. Pas aujourd'hui.

M'abaissant près de lui, je l'aidai à se relever pour l'asseoir sur le bord de la baignoire. Ses vêtements étaient en lambeaux mais par chance, je ne mesurais que quelques centimètres de plus que lui, et pourrais toujours lui prêter de quoi se vêtir en attendant de lui acheter ses propres tenues. Enfin, avant tout, il fallait déjà que je le déshabille, et le mette à l'eau, ce que je fis sans plus attendre, lui indiquant toujours, avant d'agir, ce que j'allais faire.

- Je vais te déshabiller, et te laver. Je ne t'ai pas emmené pour te faire souffrir, à moins que tu ne me manques de respect.

Les bases étaient posées et maintenant il savait à quoi s'attendre. Je le débarrassais donc des restes de ses habits que je laissais tomber au pied de la baignoire, avant de le soulever avec facilité pour le mettre dans l'eau dont j'avais stoppé le robinet. Son corps était totalement meurtri, marqué de traces de fouets, de coups et de divers bleus du haut des épaules jusqu'au bas des jambes. Ses cuisses n'avaient pas été plus épargnées que le reste, et j'imaginais facilement avec quelle sauvagerie ses précédents propriétaires avaient du le violer à maintes reprises. Je grimaçai légèrement, attrapant l'éponge que je plongeai dans l'eau avant de la ressortir pour y appliquer un peu de savon, venant frotter son visage avec douceur. Il me tardait quand même de voir qui se cachait sous ce tas de crasse ...

- Dis-moi ton nom.
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Hyde

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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeMer 5 Mai - 23:01


« Je ne comptais pas à ce que tu te débrouilles seul. Pas aujourd'hui. »

La lumière m'aidait déjà à aller mieux. Et je fus reconnaissant au vampire de venir m'aider à me relever pour m'asseoir sur la baignoire. J'allais vite récupérer mais en attendant mes jambes me répondaient difficilement. Faut dire que durant mon séjour dans ce cachot je ne les avais guère utilisée puisqu'on me trainait entre ma cellule et la salle de torture et je rejoignais mon coin à quatre pattes lorsqu'on m'y ramenait. Les coups de fouet sur mes mollets n'arrangeaient pas les choses. A vrai dire, j'en avais probablement aussi reçu sur les cuisses mais je ne sentais pas assez mes jambes pour définir où était précisément la douleur.

Je le laissais me déshabiller. Dans l'état où j'étais, je n'étais pas à même de ressentir de la pudeur. A se demander si j'en avais encore. Sans aucun doute. Mais là je me sentais sale et quand on se sent sale à ce point là, la pudeur, on s'en fiche un peu. D'autant qu'il m'avait sauvé, et j'avais le sentiment que je pouvais me reposer sur lui, au moins pour aujourd'hui. Il ne me toucha pas avant de m'avoir expliqué ce qu'il allait faire et c'était plutôt rassurant. Je n'eus qu'un très léger mouvement de recul lorsqu'il posa la main sur ce qu'il me restait de vêtement, mais c'était plus par conditionnement qu'autre chose. Depuis un long moment maintenant, on ne me touchait que pour me trainer, me frapper, me violenter. Alors ce mouvement là avait plus été un réflexe de mon corps lui-même qu'une volonté de m'éloigner du vampire. Il m'assura en plus qu'il ne me voulait pas de mal, sauf si je ne le respectais pas. Du respect ? Est-ce que je pouvais décemment lui en manquer alors qu'il m'avait sauvé la vie ? La perspective d'être esclave ne me plaisait certes pas mais s'il n'était pas méchant avec moi, je n'avais aucune raison de l'être en retour. Je me demandais pourtant déjà comment j'allais le prendre s'il me donnait des ordres. Je n'avais jamais obéit à personne et j'avais toujours méprisé ceux qui me commandaient. Je devais sans doute le connaître mieux avant de décider quelle attitude j'adopterais avec lui.

Il me souleva alors, encore une fois avec une facilité des concertantes et je me laissais faire quand il immergea mon corps dans l'eau tiède. Je soupirais doucement, instinctivement. Je n'avais pas eu cette sensation de bien-être depuis longtemps et je pensais que plus jamais je ne la ressentirais mais le fait était là. Je ne rêvais pas et je pouvais sentir l'eau glisser contre ma peau meurtrie et sensible. Jamais je n'aurais cru apprécier des simples choses telles que celle là. Je refermais les yeux un moment avant de les rouvrir lorsqu'il me demanda mon nom. Ayant retrouvé peu à peu mes esprits et le contrôle de mon corps, je tournais la tête vers lui pour le regarder. Son visage était fin et si jeune, et sa peau semblait incroyablement lisse. Je voyais un vampire de mes propres yeux, je pouvais le contempler et le comparer à toutes les descriptions que j'avais pu en lire jusqu'à présent. J'aurais pu l'associer au fameux Lestat d'Anne Rice, enfin plutôt Louis car sa bonté que je voyais pour le moment se rapprochait plus de ce personnage là.

« ...Hy...Hyde »

Je finis enfin par lui répondre. J'avais peut-être retrouvé une motricité à peu près cohérente mais ma bouche et mes lèvres semblaient encore un peu engourdie. Cela reviendrait aussi, il me fallait parler pour retrouver un usage normal et je finis par lui poser ma première question sensée depuis qu'il m'avait trouvé dans cette cellule obscure.

« Et...vous ?...Je suis...votre...esclave...n'est-ce pas ? » demandais-je.

Je voulais au moins en être sûr. Que les choses soient claires entre lui et moi dès le début. Même dans mon état pitoyable, je pouvais réfléchir. Ce n'était que mon corps qui avait été touché après tout. Il me lavait avec douceur le visage, et je ne lâchais pas le sien de mes yeux. Mes livres parlaient de la beauté de l'éternité, mais ils étaient bien loin du compte. Et celui-ci ne paraissait pas cruel ni sauvage. J'avais le sentiment qu'il ne me ferait rien de mal.
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeJeu 6 Mai - 0:53

Qu'il ait fait preuve de pudeur ou non ne m'aurait pas empêché de le déshabiller, alors le fait qu'il coopère et se laisse faire me laissait plutôt présager une bonne entente entre nous. Evidemment, je l'avais sauvé, quelle attitude pouvait-il donc avoir vis à vis de moi si ce n'est celle de la gratitude et de la reconnaissance ? En y repensant, c'était bien la première fois aussi, que je sauvais un mortel plutôt que de le condamner. Ce gamin avait donc vraiment de la chance, j'étais tombé où il fallait, quand il fallait.

J'avais remarqué son petit mouvement de recul lorsque j'avais avancé ma main, mais le comprenait sans m'en offusquer. Si les vendeurs du marché noir avaient été son premier contact avec le monde des Vampires, il devait nous croire bien monstrueux. Hors fort heureusement, nous n'étions pas tous des brutes, au même titre que les humains au fil des siècles, il y avait des bons, comme des mauvais, et cela dans tout les domaines, toutes les espèces et toutes les races.
Tandis que je le déposais dans le bain que j'avais choisi plus tiède que chaud, pour limiter le choc du passage entre l'air et l'eau, j'observai son visage et l'écoutai soupirer de bien être. Ce devait être plaisant de sentir le contact de l'eau après avoir connu des jours et des jours de poussière et de sang. Je ne pouvais pas réellement me mettre à sa place, mais j'imaginais bien le bien être qu'il pouvait ressentir, et me sentais heureux d'en être à l'origine. Pour une fois, j'avais la sensation de faire quelque chose de bien. Je le regretterai peut être par la suite, mais pour le moment, je me concentrai sur l'instant présent, comme à mon habitude.

Mon esclave éprouvait certaines difficultés à parler, et je me représentais assez facilement qu'il n'avait pas du avoir la communication facilité par le cadre dans lequel il avait passer ses derniers jours. Derniers mois peut être ? Qui sait depuis combien de temps il subissait le sort duquel je l'avais délivré. Quoi qu'il en soit, il faisait des efforts pour me répondre et j'appréciais ça. Tout comme il me plaisait de le voir se laisser faire quel que soit le geste que j'entreprenais envers lui. Bientôt, son visage fut défait de toutes les marques noires, sales et rougeâtres, pour laisser apparaître un faciès juvénile mais tout de même masculin. Un jeune homme plutôt charmant, au regard sombre mais profond dans lequel je me perdais déjà, tandis que nous nous fixions l'un l'autre pendant un long moment. J'en oubliais presque la courbe fine mais élégante de ses lèvres. Sa peau était bien pâle, et ses joues creusées, mais ceci n'était que le fruit de ses mauvais traitements, je songeais à lui rendre sa beauté originelle, même s'il me plaisait déjà ainsi. Hyde ? Je répétais à mi-voix "Haido...", son nom lui allait à ravir, original et moderne, contrairement au mien qui avait déjà quelques siècles derrière lui.

Détachant enfin mon regard du sien, je me relevais pour attraper la pomme de douche et allumer le jet. Réglant la chaleur, je l'approchais de sa chevelure en lui faisant doucement pencher la tête en arrière pour mouiller la masse grasse et collante. Je ne doutais plus à présent que j'allais trouver un autre homme en le sortant du bain, et que j'avais fait un bon investissement, si l'on oublie qu'évidemment, j'étais parti sans payer.

- Mon esclave... j'hochai doucement la tête. Je crois qu'au niveau de la hiérarchie, c'est ce que tu es.

Je marquais un silence en coupant l'eau pour reposer le jet et venir lui masser le crâne une fois le shampooing appliqué. Ce serait bien la dernière fois que je me donnerai tant de mal pour lui, prendre soin de quelqu'un m'agaçait, et je commençai à en avoir assez. J'aurais aimé que l'on s'occupe de moi en retour, mais il n'en serait pas capable avant un petit moment, il me faudrait donc faire preuve de patience ~ ce qui, vous l'aurez compris, n'était pas ma plus grande qualité. Ayant terminé de lui laver les cheveux, je laissais agir un peu en revenant m'asseoir au bord de la baignoire, sondant son regard à nouveau.

- Mon nom est Daisuke. Je vais être franc, tu es mon premier esclave, et je n'ai pas l'habitude de vivre en communauté. Je suis un chat qui aime la compagnie humaine. C'est tout.

Pour le moment, je n'avais pas à m'étaler plus avant sur mes intentions. S'il avait des questions, ça le ferait parler, ce qui n'était pas plus mal pour sa rééducation. Pourquoi je l'avais sorti du trou, pourquoi je l'avais choisi lui, comment j'étais devenu vampire, quels autres pouvoirs j'avais ? Ayant moi même été mortel, j'imaginais très bien les nombreuses questions qui pouvaient se présenter à son esprit, et mentalement, je m'apprêtai déjà à y faire face.
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeJeu 6 Mai - 1:30


Il avait soutenu mon regard un moment. Qu'avait-il pensé de mon visage propre ? Je ne pouvais pas le savoir et je ne le saurais certainement jamais. Mais ce que je pouvais d'ores et déjà remarquer, c'était qu'il n'était pas très bavard, tout comme moi. C'était plutôt un bon signe. Il était calme et posé dans ses gestes. Il répéta doucement mon nom lorsque je lui dis, c'était étrange. Entendre mon prénom dans la bouche de quelqu'un que je ne connaissais pas et qui venait de me sauver la vie. Mais j'aimais sa façon de la prononcer, dans son ton, je pouvais presque sentir une chaleur que je n'avais connu qu'avec mon ami...

Il se redressa pour me laver les cheveux. Me faire toucher de cette façon était étrange. Et je n'étais pas vraiment sûr d'apprécier mais j'avais peur de me sentir de nouveau mal si je bougeais. Il était doux. Et je ne savais pas pourquoi... Il devait bien y avoir une raison, on ne traitait pas un esclave de la sorte. Et même si c'était agréable, je ne me sentais pas non plus bien à l'aise. C'était simplement étrange. Le sentiment empira lorsqu'il ouvrit la bouche. Daisuke. Est-ce qu'il se jouait de moi ? Mon seul ami portait ce nom, un ami qui avait disparu du jour au lendemain et ...ce vampire...celui qui me choisissait moi...il portait le même nom ? La coïncidence était bien grosse et je n'appréciais pas la plaisanterie. J'enregistrais le reste de sa phrase dans un coin de mon cerveau et je décidais de tenter de débrouiller seul. J'esquissai un geste vers le haut et voyant que ça n'allait pas trop mal malgré la peau qui me tirait je pris la place de ses mains pour laver les cheveux seul. Je restais silencieux ne sachant quoi répondre pour le moment. Comment pourrais-je l'appeler du prénom de celui à qui j'avais été le plus attaché dans mon ancienne vie ?...La nouvelle avait du mal a passer et je ne pouvais pas encore me prononcer. Je finis par m'avancer un peu dans la baignoire et sans prévenir je glissais vers l'arrière pour plonger la tête sous l'eau pour rincer mes cheveux. La sensation était absolument magnifique. Le liquide m'enveloppait, je n'entendais plus rien, j'étais comme dans une bulle. Je restais ainsi quelques secondes en massant mes cheveux pour évacuer la mousse avant de me redresser en inspirant vivement. D'un coup je me sentais beaucoup mieux. J'y voyais aussi plus clair dans mon esprit.

« J'avais un ami...il s'appelait Daisuke aussi... »

D'un geste malhabile, je frottais doucement mes yeux pour en faire partir l'eau et je me mis a jouer lentement avec l'eau, glissant la main, les doigts pour faire des vagues et des ondes. J'avais un peu froid mais je me sentais tellement bien dans le liquide que sur le moment je n'aurais jamais voulu en sortir. J'avais comme l'impression qu'elle formait un pansement aquatique autours de moi dont je ne voulais pas me débarrasser. Et c'est, perdu dans la contemplation de ma main et du liquide, que je rajoutais simplement quelques mots...

« Je n'aime pas obéir aux ordres...mais...s'ils ne sont pas abusés, je ferais des efforts pour payer ma dette envers vous. »

Parce-que c'était bien comme ça que je l'entendais. Il m'avait sauvé la vie et qu'il soit humain ou vampire, je lui étais redevable à vie. Même si je n'aimais pas l'autorité, tant qu'il n'abusait de rien envers moi, je pourrais facilement m'habituer à la situation et faire ce qu'il veut. Enfin je l'espérais, mais de toute façon je préférais observer la mort que la subir et comme il pouvait me tuer à tout instant, je n'avais somme toute guère le choix que d'obéir.

J'avais peur encore pour le moment, mes jambes étaient encore très douloureuse, ainsi que mon dos. J'espérais qu'il ne m'en tiendrait pas rigueur. Je ne comptais pas me tuer pour lui non plus. Après tout...je ne le connaissais pas. Je finis par relever le visage vers lui et je le regardais à nouveau. Son regard était intense et profond, on y percevait toute la puissance du vampire. Il était aussi un chat, il pourrais faire ce qu'il voudrait de sa vie. Ce n'est pas moi qui en serait choqué. C'était son éternité, il avait ses habitudes, et je n'en faisais pas partie. Sauf que voilà, on risquait de vivre ensemble un moment à partir de maintenant, alors il me faudrait faire des concessions sur mes propres habitudes.
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeJeu 6 Mai - 1:59

Un esclave ... non le terme ne me plaisait pas, pour une bonne raison étant que la plupart des vampires qui en possédaient ne se gênait pas pour traiter ces créatures moins bien que des animaux, et pire que certains objets. La plupart du temps, les esclaves n'étaient pour les miens que des jouets servant à assouvir tout leurs désirs, des plus fous à de simples services de domestique. Ce n'était pas vraiment ce que j'attendais de Hyde, et d'ailleurs, il serait sans doutes le premier surpris lorsqu'il comprendrait le pourquoi de ma douceur avec lui, pourquoi je le rendais propre, pourquoi j'allais prendre soin de lui jusqu'à ce qu'il soit parfaitement rétabli, même s'il m'en coutait de me retrouver ainsi forcé de faire tout ce travail fatiguant pour le remettre en état.

Quelque chose vint cependant me troubler brusquement. Lorsque j'eus prononcé mon nom, je sentis naître en lui une profonde méfiance, comme un doute qu'il semblait ressentir au sujet de mon identité sans que toutefois je ne comprenne la raison. Il gardait le silence, peut être était-il aussi peu bavard que moi, bah, c'était tant mieux, je n'aimais pas les gens qui passaient leur temps à parler pour ne rien dire, préférant me concentrer sur l'important et l'essentiel, et puis bien souvent, j'aimais me contenter d'un regard expressif pour faire savoir ce que je ressentais ou désirais. Sous ma forme féline, j'avais appris à user de ce genre de communication avec les mortels et ça avait toujours plus ou moins bien fonctionné.
Me laissant donc dans mon incompréhension, le jeune mortel semblait avoir décidé de se prendre en charge seul, du moins pour ce dont il se sentait capable, et il acheva lui même de se laver les cheveux. Silencieux, je le regardai faire, avant de le voir avec stupeur s'avancer puis se laisser tomber en arrière. Paniqué, je me redressais, me demandant à quoi il jouait, lui qui ne m'avait pas semblé avoir de pensées suicidaires, puis lorsque je le vis ressortir de l'eau quelques secondes plus tard, je me sentais tellement bête que je me retournais vers le lavabo, laissant passer ma frayeur. C'est qu'il avait même réussi à me donner chaud, et je retirais donc la veste de mon costume pour rester en chemise, dont j'ouvris les premiers boutons pour me donner un air un peu plus détaché.

J'avais toujours été assez proche de l'humain en moi, c'est pourquoi il me semblait toujours ressentir certaines émotions, le froid, le chaud, qui n'étaient en fait que de lointaines sensations, des impressions que j'avais souhaité préserver. La plupart des vampires se seraient moqués s'ils avaient entendu ça, mais... je ne les fréquentais pas.
Alors que je me laissais aller à me perdre dans mes pensées, mon petit esclave m'apprit pourquoi il avait été si troublé un peu plus tôt, il me parla d'un ami qui aurait porté le même nom que moi... Avec une expression de compassion, je me retournai vers lui à nouveau.

- Je suis désolé pour ton ami, mais il y a de forte chances qu'il ait terminé comme toi, à l'heure qu'il est, ou bien pire.

Oui parce que s'il ne l'avait pas encore compris, dans son malheur, Hyde avait eu de la chance. Entre tout les vampires sur lesquels il aurait pu tomber, avec sa bouille d'ange et son petit corps fragile, il pouvait me considérer comme une « bonne pioche ! », comme on dit aux cartes. Je n'étais pas là pour abuser de lui, seulement pour lui réclamer l'attention qu'un chat peut demander à son maître. Etrange paradoxe, puisque c'était lui l'esclave, et moi le maître. Tout en pensant, le laissant jouer dans son bain à l'eau noircie par la saleté, je souriais tout seul.

Il me fit ensuite part de son avis concernant les ordres et sa dette envers moi. J'acquiescai doucement. Il n'aimait pas l'autorité ? Ca nous faisait un point commun de plus ...

- Tu n'es pas ici pour être un chien, ni ma femme de ménage, rassures-toi. J'attends de toi que tu me tiennes compagnie, et ... hum. Nous verrons par la suite.

Présenté comme ça, ça pouvait faire pervers. Mais comment pouvais-je lui dire que j'attendais qu'il me laisse dormir sur ses genoux et me caresse jusqu'à ce que je m'endorme chaque matin ? Ça me paraissait un peu fou, bien qu'il faudrait tout de même que je le lui dise un jour ou l'autre ...
Me rapprochant du bain, je retirais maintenant le bouchon qui empêchait l'eau de s'en aller. Il fallait frotter son dos, son torse et ses jambes, et c'était hors de question de le laver dans une eau sale. Je rallumai donc le jet que je plaçai au dessus de lui de sorte qu'il n'ait pas froid, et reprenais l'éponge pour venir la glisser entre les nombreuses croutes et cicatrices qui marquaient son dos... A cela se joignaient des marques que je ne reconnu pas de suite, de couleur noire. Un tatouage... Remarquant de quoi il s'agissait, je laissais échapper un petit rire.

- Je ne m'étais donc pas trompé en croyant voir le visage d'un ange...

Ça détendrait un peu l'atmosphère entre nous, du moins, je l'espérais.
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeJeu 6 Mai - 18:16


- Je suis désolé pour ton ami, mais il y a de forte chances qu'il ait terminé comme toi, à l'heure qu'il est, ou bien pire.

Je déglutis difficilement et mon estomac se noua. Comment pouvait-il avoir aussi peu de tact. Je venais de lui parler de mon ami et la seule chose qu'il me disait c'était qu'il avait surement eu un sort pire que le mien. Pire...comment ça aurait pu être possible aussi. Je n'arrivais pas à l'imaginer. Daisuke, mon ami, me manquait furieusement et j'aurais aimé découvrir de façon précise ce qui lui était arrivé. Je ne répondis rien. Ce vampire n'avait pas de tact et je ne savais pas comment réagir à ce qu'il avait dit. Enfin si. Je le savais très bien mais avec la force que j'avais maintenant je ne pouvais pas me permettre de le gifler. Il ne se gêna pas pour enchainer sur le même registre du manque de tact.

- Tu n'es pas ici pour être un chien, ni ma femme de ménage, rassures-toi. J'attends de toi que tu me tiennes compagnie, et ... hum. Nous verrons par la suite.

Alors si ce n'était rien de tout ça, si je devais tenir compagnie, je ne serais ni plus ni moins qu'un animal de compagnie. Je sentais soudain que le reste de ma vie s'avérerait tout aussi plate et banale qu'elle l'avait été jusqu'à présent. Vivre avec un vampire ne changerait rien. Je ne savais pas quoi penser et je me sentais perdu. En cet instant j'aurais tout donner pour être dans ma chambre de bonne à déchiffrer un livre de latin et étudier les gravures qui le décorait. Mais je pouvais toujours rêver. Cette vie là était terminée. Depuis longtemps et cela resterait ainsi pour toujours. Les vampires avaient pris le contrôle de la société et des humains. Il fallait s'y faire, nous ne serions désormais que des objets, au mieux des animaux de compagnie qu'ils trouveraient dans l'équivalent de la SPA pour humains.

Le vampire finit par se rapprocher pour évacuer l'eau devenue noire. Il faisait froid et j'avais la chair de poule mais il rouvrit le robinet pour faire de nouveau couler l'eau sur moi et me réchauffer. Je me laissais encore faire. Qu'il apprécie ou pas, il ne semblait montrer aucun signe d'ennui à s'occuper de moi même si j'avais hâte que ça se termine. Il finit de me nettoyer et s'arrêta un instant alors qu'il passait dans mon dos. Il devait avoir remarqué le tatouage et je ne me trompais pas vu sa remarque. Guère constructive, je ne savais comment la prendre : ironie ou compliment. Je n'aimais pas les compliments, j'étais plus habitué à l'ironie des gens face à moi. Je n'avais pas l'habitude d'avoir confiance, encore moins en un étranger même s'il m'avait sauvé la vie. Je lui était reconnaissant, cela devrait être suffisant n'est-ce pas ?

« Si je suis un ange...j'ai été déchu depuis longtemps... »

La vie que j'avais vécu en était la preuve. Elle n'avait rien eu d'exceptionnel. De la banalité, tellement de solitude qu'on aurait pu croire à une punition, et le seul réconfort de celle-ci avait été mon ami libraire. Je n'étais pas triste. Simplement amer. En y repensant, elle avait été bien risible cette vie. Et pourtant je ne l'avais pas détesté et j'avais plutôt fait ce qu'il me plaisait : lire des livres d'occulte, parler avec mon ami, suivre mon ami dans ses sorties ? Mais le fait est que je n'avais pas vraiment choisis et que je n'avais fait que suivre Daisuke tout simplement car il ne s'était jamais permis de me donner un seul ordre.

Lorsqu'il eu finit de me laver et me rincer, je me redressais doucement en prenant appuis sur le bord de la baignoire. Je n'étais pas encore très sûr de mes mouvements mais j'en avais marre de me laisser faire et j'étais fatigué, j'avais l'impression que mes yeux se fermaient. Je n'avais pas envie de dormir. J'avais peur que tout ça soit un rêve et qu' à mon réveil je me retrouverais dans la cellule glaciale qui m'avait servi de dortoir pendant un temps. Mon estomac grogna alors que je sortais lentement de la baignoire mais mes jambes chancelèrent et je dus agripper la chemise du vampire en les sentant se dérober sous moi. Je n'eus d'autre choix que de me poser dans ses bras pour ne pas m'étaler contre le carrelage. Il était trop froid et je ne voulais pas avoir encore plus froid. Je soufflais légèrement. J'étais épuisé. Ses bras étaient froids mais je m'y sentais bien. J'étais tellement frustré d'être aussi vif mentalement et d'avoir un corps aussi faible que j'étais incapable d'utiliser correctement. Je me plaignais mais au moins je n'étais pas devenu fou.

« Je...vais devoir me reposer, vous...me laisserez le temps...de me remettre ? C'est...seulement mon corps, après un peu de...repos, je serais en pleine forme. Je vous le promets. »

Quelque chose me disait qu'il me laisserait me rétablir. C'était dans son intérêt de toute façon. Mais un vampire cruel m'aurait forcé a aller jusqu'au bout de mes forces et il m'avait lavé. Ça ne collait avec l'étoffe d'un vampire cruel. Un ange...comment avait-il pu croire que j'en étais un alors que mon corps était aussi faible que ça...
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeVen 7 Mai - 21:23

Hyde ... Je me répétais son nom, silencieusement tout en continuant de laver les blessures dans son dos qui par chance ne semblait pas s'être infectées. Dans le doute, je songeai tout de même au moyen le plus efficace de le guérir, ayant pourtant assez de difficultés à m'imaginer le faire.
Jamais je n'avais offert le sang à un mortel. Parfois, il m'arrivait de m'en servir pour reboucher les plaies causées par mes morsures et ainsi, je ne m'embêtai pas à devoir cacher les cadavres. A l'époque où les humains n'avaient pas conscience que nous existions, il leur était impossible de nous identifier, et la mort par exsanguination demeurait pour eux un mystère presque complet, soulevant des théories sur la possibilité que les vampires fussent une réalité, sans qu'ils ne puissent en obtenir de preuves.

Plus je regardai ce dos, et même, ce petit corps dans son intégralité, et plus je me disais que lui faire boire mon sang serait le moyen le plus rapide et le plus simple pour l'aider à se rétablir et surtout à ne pas attraper de maladie liée à la saleté dans laquelle il avait vécu durant ses dernières semaines. Mois peut être même ? Je n'en avais aucune idée et j'estimais qu'il était encore trop tôt pour lui faire parler de son calvaire. Pourtant, je pensais déjà à lui faire me conter son histoire. J'espérais apprendre à le connaître et j'espérais que nous allions nous entendre. De toute façon, d'une certaine manière, il n'avait pas le choix, mais je n'affectionnais pas vraiment l'idée de forcer une personne à aimer ma compagnie. Les sentiments ne s'achètent pas, ils se conquissent. Arriverais-je à conquérir ce mortel ? Rien n'était moins sûr... il me semblait très méfiant à mon égard, ce que je pouvais comprendre sans trop de difficultés, mais cela me contraignait quelque peu. Enfin... je l'avais choisi. J'avais voulu celui qui ne m'attendait pas, celui qui ne demandait pas à être emmené, celui que l'on avait pas dressé pour me servir, et j'allais bien voir comment se passeraient les choses avec ce petit être...

Un léger sourire passa sur mes lèvres alors qu'il répliquait à la remarque que j'avais fait sur son tatouage... Il me semblait bien amer et je trouvais ça plutôt triste. Il avait toutes les raisons de l'être, certes, mais je songeai alors à quel point il avait eu de la chance d'être tombé sur moi, et me demandait s'il en prendrait seulement conscience un jour.
Je ne répliquai pas, cependant, le laissant pour le moment dans cette phase inévitable que vivent les esclaves, celles où ils comprennent que leur vie ont changé, et qu'ils devront rendre compte à un maître, s'y attacher, s'y adapter. A leur place, je l'aurais mal vécu, mais j'avais eu la chance d'être vampirisé dès ma première rencontre avec un vampire, alors je n'étais pas à plaindre.

Mon petit mortel était maintenant lavé, et rincé. J'avais une vue d'ensemble sur la beauté de son corps, et sur les marques de tous les sévices qu'il avait subit. C'était répugnant, mais je savais que maintenant il serait en bonne santé.
Avant que j'ai pu partir chercher une serviette, Hyde se relevait déjà. Croyait-il pouvoir tenir sur ses jambes en si peu de temps ? Je le laissais faire, restant à portée car je savais bien qu'il n'y arriverait pas, et effectivement en moins de deux il était de retour dans mes bras, soupirant doucement avant de m'expliquer qu'il voulait du temps pour se remettre...
Enfin, je prenais la parole, le soulevant avec douceur pour le remettre sur le banc, lui apportant un peignoir que je passais sur ses épaules avant de reculer pour le regarder un peu mieux.

- Ne t'inquiètes pas... mh... tu n'auras pas besoin de marcher ni de te fatiguer pour faire ce que j'attends de toi, mais tu auras le temps qu'il te faudra pour te remettre. Lorsque tu iras mieux, on ira t'acheter des vêtements, et peut être de quoi t'occuper la journée... Parce que je dors beaucoup.

Non seulement j'étais un vampire, qui donc dormait tout naturellement le jour, mais en plus, mon côté félin me rendait assez paresseux et je prévoyais déjà de passer quelques soirées tranquillement couché sur ses genoux pendant qu'il ferait, je ne savais quoi, ce qui lui plairait et permettrait également mon propre plaisir. J'envisageai quelques autres projets pour lui, qui varieraient selon notre entente, naturellement. S'il était agréable, je m'en occuperai bien, et il vivrait heureux. S'il me cherchait ? Il comprendrait qui est le maître, tout simplement.
Enfin, quittant mes pensées, je lui tendais le bras.

- Essaye de marcher jusqu'au lit, je te porterai si ce n'est pas possible, mais appuie-toi sur moi. Tu... veux manger ?

Je lui proposerai le sang après... peut être...
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeDim 9 Mai - 0:11


Il ne prit pas la peine de me laisser reprendre mes esprits et mon équilibre. Il m'avait déjà soulevé pour me reposer sur le banc où j'étais quelques minutes plus tôt. Je ne dis rien et gardais une nouvelle fois le silence. Je n'avais plus rien à dire et je me sentais de plus en plus diminué même si mon moral allait un peu mieux, mon corps lui avait beaucoup de mal à se remettre des coups, de la faim et de la soif que je ne ressentais même plus. Un peignoir vint m'envelopper, je m'y sentis de suite plus au chaud et c'était une sensation agréable que j'avais presque oublié pendant mon séjour dans la cellule. J'avais presque envie d'oublier toute cette période là à présent. Tout ça risquait de n'être que du passé maintenant et je voulais le traiter comme tel. Cellule. Ce serait peut-être le seul mot qu'il m'en resterait et ce serait avec ce seul mot que je qualifierais toute l'histoire. Une histoire de cellule qui ne devait plus être évoquée. Plus jamais. J'avais subit toutes les humiliations que pouvait subir un être humain et comment pouvais-je vivre avec un esprit sain après ça ? Grâce à ma pseudo décorporation ? Foutaise, tout cela resterait ancré dans mon esprit et que quelqu'un tente de me toucher et il sentirait son erreur.

Sauf qu'avec mon vampire je n'avais pas le choix et bizarrement je n'étais pas plus dégouté que cela lorsqu'il me touchait. Je n'avais qu'un mouvement de recul pour le premier geste qu'il avait fait vers moi et après ça, je l'avais laissé faire tout ce qu'il voulait sans que mon corps n'y oppose la moindre protestation. Inconsciemment, je me recroquevillais un peu dans le peignoir. Il était doux et il sentait bien, je m'y sentais vraiment bien et je ne comptais plus l'enlever à présent. C'était un sentiment de sécurité et de protection que j'éprouvais avec, un sentiment que je n'avais pas ressenti depuis ma capture pour la Cellule.

Ne pas marcher ? Ne pas me fatiguer ? Que voulait-il que je fasse vraiment au juste ? Je relevais les yeux vers lui pour le questionner du regard. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait. J'étais...un esclave non ? Et je n'aurais rien à faire ? A part...occuper mes journées ? Une lueur d'espoir se mit à briller dans mon regard. Est-ce que j'allais pouvoir continuer mes recherches et mes lectures ? Est-ce que je n'aurais pas à obéir de façon bête et disciplinée à des ordres stupides ? Ce vampire était-il un miracle qui m'apparaissait en tant que remède à ma solitude d'avant ? Et le prix à payer avait été la Cellule ?...Mes yeux racontaient tout ça et si le vampire avait un peu de jugeote, ce que je ne doutais pas qu'il avait à présent, il me comprendrait un minimum.

Il finit par se relever pour me tendre le bras en me demandant d'essayer de marcher jusqu'au lit. J'acquiesçai et m'agrippais à lui pour rejoindre la chambre d'un pas mal assuré et titubant. A deux ou trois reprises, mes jambes me lâchèrent et je dus me rattraper à lui mais il était là pour ça et je me redressais à chaque fois pour continuer. C'était en marchant que je finirais pas retrouver un usage normal de mon corps. Concentré, je ne lui répondis qu'une fois parvenu à notre objectif : le lit. Je me laissais tomber dessus épuisé et déjà essoufflé mais fier d'avoir pu marcher, pas si mal que ça comparé à ma marche lorsqu'il m'avait amené ici quelques heures plus tôt. Je finis par hocher la tête et le regardais à nouveau. Il ne m'inspirait plus aucune crainte. A vrai dire, je lui trouvais quelque chose de fascinant. Comment avait-il pu rester aussi humain dans sa façon de faire alors que tous les autres vampires n'étaient que des sanguinaires ? Ses yeux foncés étaient profonds. Des onyx purs dans lesquels je me perdrais probablement un jour si je ne fais pas attention.

« Je veux bien...manger un peu... »
Je marquais une pause avant de reprendre. Je me sentais comme obliger d'ajouter quelque chose comme pour lui montrer que je lui faisais presque confiance. « Je...n'ai plus la sensation de faim ou soif...mais si je veux aller mieux, je dois manger un peu... » J'esquissais un très léger sourire. Je n'étais pas habitué à en faire mais le fait que là, j'en avais eu envie.
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Daisuke
Vampire errant
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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeDim 9 Mai - 14:30

Le changement. Le passage d'une vie à une autre, j'étais plutôt bien placé pour savoir à quel point c'était difficile. Dans le cas de mon nouveau compagnon, ce devait certainement être pire que ce que j'avais vécu, puisque sa transition avait été bien plus longue que la simple morsure que j'avais subi. Il avait dû quitter sa vie d'humain pour entrer dans un calvaire douloureux auquel je mettais seulement fin. Des semaines de souffrance auxquelles il n'avait pas vu de fin avant l'arrivée du chat noir que j'étais.
Je ne lui laissais peut être pas assez de temps pour prendre conscience que cet enfer là se terminait, peut être au profit d'un autre, à ses yeux, mais il se rendrait vite compte que je ne faisais pas partie de la société vampire à laquelle il avait été confronté.

En tant qu'animal, j'avais toujours préféré vivre hors de leurs système, menant ma petite vie tranquille au milieu des mortels sans jamais me faire remarquer. Si nous avions tous agit comme je le faisais, peut être qu'aujourd'hui nous pourrions vivre en deux sociétés distinctes et libres. Mais je faisais malheureusement parti d'un peuple sanguinaire qui s'était plut à prendre la domination par la force, faisant couler le sang, brûler les habitations humaines et détruire les familles. J'avais beau trouver cela triste, je ne m'y étais pas opposé. Je ne m'étais pas fait remarquer, et en ayant acheté mon premier esclave, je suivais en quelque sorte le moule qu'ils avaient choisi de nous imposer.

Alors que je parlais à Hyde de ce qui l'attendait, ou plutôt, de ce qu'il n'aurait pas à faire, je voyais son regard interrogateur posé sur moi, attendant sûrement des réponses que je préférais taire pour le moment. Il saurait bien assez tôt et je ne voulais pas le rendre heureux trop brusquement. Qu'il doute encore un peu, qu'il craigne pour son avenir me plaisait sans que je sois vraiment un sadique en puissance. Je voulais le laisser s'imaginer des choses pour pouvoir lire la surprise dans ses yeux quand je prendrais ma forme féline pour venir sur ses genoux. Quand je lui apporterai des choses qu'il aimait, enfin, dès lors que j'en saurais d'avantage sur lui.
Arrivé près du lit, je le lâchai enfin pour le regarder se laisser tomber dessus. Le chemin l'avait épuisé, même si ça n'avait été que quelques pas. A nouveau, j'évaluai l'ampleur des dégâts. Depuis combien de temps n'avait-il pas marché et combien de temps prendrait sa rééducation ? Je préférai ne pas y penser. Le sang lui redonnerait des forces et soignerait ses plaies, pour le reste, je devinais qu'il me faudrait m'armer de patience.

Mon petit esclave me plaisait. J'aimais son attitude forte alors qu'il aurait pu rager et désespérer d'être devenu si faible. Son caractère battant faisait de lui le parfait compagnon pour moi, il ne se laisserait pas aller, j'appréciai ça. Son léger sourire alors qu'il m'expliquait qu'il devait manger, même s'il n'en avait pas particulièrement envie, me fit comprendre qu'il commençait à se détendre en ma présence. C'était une bonne chose, une avancée dirons-nous.

- Je comprends. J'ai acheté des choses prêtes, mais plus tard, tu devras cuisiner toi-même.

Choisir un repas n'avait pas été facile comme je ne touchais plus à la nourriture depuis des siècles, je m'étais donc arrêté chez un traiteur asiatique et avait acheté du riz et de la volaille en sauce, quelque chose de simple et tout prêt, que je n'aurais plus qu'à réchauffer.

- Je reviens.

Partant dans la cuisine, j'allais donc chercher la petite boite contenant le repas, je mettais le tout dans le micro-ondes dont la conseillère m'avait appris à me servir, puis j'attendais. Hyde ne serait sûrement pas capable d'utiliser des baguettes, aussi je sortais une cuillère, récupérait la boite et une petite bouteille d'eau en revenant vers le lit avec un plateau que je déposai à côté de lui.

- Mange ce que tu peux.

L'odeur m'était agréable et je regrettai presque de ne pas pouvoir y toucher. Reculant de quelques pas, je m'asseyais donc dans mon fauteuil, face au lit, pour le regarder faire, les mains jointes sur mes genoux croisés.
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Hyde

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MessageSujet: Re: L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke]   L'Enfer que je ne connaissais pas [PV Daisuke] Icon_minitimeLun 10 Mai - 19:23


Le vampire ne m'apporta aucune réponse. Je ne savais toujours pas ce qui m'attendait bien que d'après le peu qu'il avait ce ne serait pas trop terrible. En tout cas surement moins que ce que j'avais vécu avant sa venue. J'avais vécu l'Enfer au sens propre du terme et je savais de quoi je parlais. Tout ce que j'avais pu en lire, je l'avais réellement vécu et non dans mon imagination car j'en portais encore la trace et je la porterais probablement pendant quelques semaines encore. Je restais donc silencieux avec la seule certitude que je souffrirais moins. C'était toujours ça de gagner non ?...

Alors que je lui disais qu'il me fallait manger, il se contenta d'approuver et de me dire qu'il avait prévu des choses toutes prêtes mais qu'il me faudrait cuisiner dans le futur. Je le regardais toujours, sans sourciller. Ce serait une chose qu'il me faudrait donc apprendre avant toute chose car excepté les boites de ramen, les pâtes et le riz, je ne savais rien faire. Personne ne m'avait appris et je n'en avais jamais ressenti l'utilité par le passé. Je n'avais pas non plus le matériel ni la motivation qui allait avec. Dans ma petite chambre de bonne où l'humidité s'infiltrait jours après jours, je n'avais jamais eu le courage de me mettre devant la petite gazinière que j'avais. Faut dire que l'électricité coûtait cher et je m'éclairais à la bougie quand je lisais la nuit.

Pour toute réponse je hochais donc la tête et le regardais s'éloigner pour aller chercher ce qu'il avait préparer avec soin. Pas de lui-même évidemment mais il y avait pensé et c'était déjà très gentil de sa part je devais le reconnaître car de ce que j'avais lu sur les vampires...et ce que j'en avais remarqué par moi-même, le soin des humains n'était par leur passe-temps favoris. Il revint plutôt rapidement et déposa le plateau à côté de moi avant de s'installer dans un fauteuil en face de moi. Je m'installais alors en tailleurs avec précaution pour éviter toute douleur trop violente et je pris la portion de riz que je mangeais doucement.

« Vous...semblez être bien au courant des besoins d'un humain... »

Je rabaissais la petite boîte pour digérer un peu ce que j'avais déjà mis dans mon estomac. C'était difficile de manger correctement après tant de temps mais l'odeur et la vision d'une nourriture de bonne qualité valait tout les appétits du monde et par simple gourmandise je mis une autre cuillère de riz dans ma bouche avant de m'attaquer au poulet. C'était tellement agréable. La faim ? Je n'en avais peut-être pas mais c'était bon et je vidais la boite en quelques minutes. C'était une attitude loin de me ressembler, mais est-ce que j'étais vraiment toujours moi après ce que j'avais vécu dans la Cellule ? Ce n'était pas une question que je devais me poser maintenant, j'étais encore trop mal pour y répondre correctement. Je devais me laisser un peu de temps.

« La métamorphose...c'est votre pouvoir ?...vous vous...métamorphosez souvent ? »

Je me sentais un peu mieux, ma tête tournait beaucoup moins. Certainement grâce à la nourriture et je fus rassurer de voir que je guérirais sans doute plus rapidement que je ne l'estimais au départ, d'ici quelques jours je pourrais être en pleine forme j'en étais certain. Après m'être beaucoup reposé peut-être. Je souris légèrement à moi-même avant de prendre le reste du riz que je terminais tranquillement. Finalement j'avais peut-être eu faim. Tout semblait aller un peu mieux et j'en étais rassuré. Je relevais ensuite les yeux vers Daisuke. L'appeler ainsi me ferait sans doute toujours un effet bizarre mais je ne pouvais pas faire autrement puisque c'était son nom...à moins que je ne doive l'appeler Maître ?...Mais il ne faudrait pas y compter. Je préférais encore l'appeler Daisuke que Maître.
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